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Le Président du Gouvernorat à l’inauguration de l’année académique 2025-2026 de l’Université de Tor Vergata

La dimension managériale du soin

Un modèle de gestion d’inspiration humaniste suppose « la contribution de dirigeants capables de construire des relations de confiance, de montrer de l’intérêt pour les expériences et les histoires personnelles, disposés à accompagner leurs collaborateurs au cours des inévitables épreuves que traverse toute organisation » : ainsi s’est exprimée Sœur Raffaella Petrini, Présidente du Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, lors de la Lectio Magistralis prononcée à l’occasion de l’inauguration de la 43ème année académique de l’Université de Tor Vergata. La cérémonie s’est tenue le vendredi 21 novembre au matin, dans l’Auditorium Ennio Morricone du Département Lettres et Philosophie de l’Athénée romain.

Le Président a ensuite défini cette approche comme une forme de dimension managériale du soin, entendue à la fois comme une vertu et comme une méthode capable de générer de la valeur, notamment sur le plan éthique, grâce à des relations de réciprocité qui renforcent la mission partagée d’une organisation.

En reconnaissance de son rôle et de sa contribution, l’Université a décerné à Sœur Petrini le Diplôme d’honneur et la Médaille de l’Athénée.

Sont également intervenus, entre autres, le Ministre de la Santé, M. Orazio Schillaci, et le Recteur, le Professeur Nathan Levialdi Ghiron, qui a ouvert l’événement par son allocution inaugurale.


Le Recteur a rappelé qu’« à une époque marquée par des accélérations et des fragilités, l’université représente l’un des espaces institutionnels où le présent peut être compris et où l’avenir peut être préparé avec sérieux et clairvoyance ». Le thème de la journée - « Un avenir à façonner dans l’espace de la communauté » - a mis en lumière la valeur de la connaissance comme levier pour construire un futur partagé, fondé sur la coresponsabilité et l’engagement commun.


Le Ministre de la Santé, M. Orazio Schillaci, a souligné le lien profond qui l’unit à l’Athénée : « Investir dans la connaissance, c’est toujours investir dans la santé de la société. Chaque laboratoire, chaque service clinique, chaque salle de cours de cette Université est un espace où se construit l’avenir de la Nation : celui d’un système de santé plus équitable, plus innovant, plus attentif aux besoins des personnes ».

La cérémonie s’est ouverte par le cortège académique, composé des rectrices et recteurs de dix-sept universités italiennes, suivi de l’interprétation du chœur gospel de l’Université, dirigé par le maestro Alberto Annarilli.

La rencontre s’est conclue par l’acte solennel de la proclamation de l’ouverture de la nouvelle année académique par le Recteur Levialdi Ghiron, qui a renouvelé l’engagement de l’Athénée à promouvoir le savoir comme bien commun et à continuer de construire, avec sa communauté, un avenir ouvert au dialogue, à la responsabilité partagée et à la participation active.

 

 

Nous publions ci-après la Lectio Magistralis du Président du Gouvernorat :

 

Je salue et remercie sincèrement le Recteur de cette Université, pour son invitation qui m’honore et que j’ai acceptée avec plaisir ; je salue M. le Ministre de la Santé, le professeur Orazio Schillaci, ainsi que les autres Autorités présentes ; je salue les nombreux autres Recteurs, les enseignants et le personnel administratif ; enfin, j’adresse un salut particulier à tous les étudiants qui participent aujourd’hui à cette importante inauguration.

 

  1. Introduction

 

Le 15 mai 1891, dans une Europe marquée par les tensions de la Révolution industrielle et par la mécanisation des processus de production, Le Pape Léon XIII publiait la première encyclique sociale, Rerum Novarum, Des choses nouvelles, la Magna Charta de la doctrine sociale de l’Église, qui marque formellement ses débuts et qui sera destinée à changer radicalement le rapport entre Église et société[1]. En effet, d’une part, le Pontife confirmait les perplexités de ses prédécesseurs à l’égard de certains aspects et développements de l’époque moderne ; d’autre part, il exprimait la volonté résolue d’approfondir et de clarifier la signification et les implications de ce qu’on appelait la « question sociale », désireux de transmettre l’image d’« une Église disposée à servir le monde »[2], plus disponible à se confronter aux réalités politiques, sociales et économiques de son temps.

 

Du reste, il était déjà évident, à cette époque, que le processus d’industrialisation risquait de mettre l’homme au service du marché. Il avait conduit des populations entières à se déplacer des campagnes vers les villes, faisant croître de manière rapide et démesurée les agglomérations urbaines périphériques, dépourvues de services essentiels. Face à cette réalité difficile, une activité multiforme d’assistance caritative avait commencé à se développer, grâce à l’engagement du clergé, de religieux et de laïcs, qui ne visait pas tant l’émancipation sociale de classe que le soin direct des personnes.

 

  1. L’évolution de la « question sociale »

 

Si la « question sociale » éclate à la suite des transformations survenues, à la fin du XIXème siècle, dans les processus de production et dans l’organisation du travail, elle évolue au cours de l’histoire, influencée également par les profondes mutations culturelles et sociopolitiques qui ont marqué le siècle suivant.

 

La phase d’évolution la plus récente (de 1978 à nos jours) est marquée par de profonds changements culturels dans la conception de l’être humain. La « question sociale » n’est plus seulement quantitative, mais touche directement à la qualité de vie. Les déséquilibres affectent profondément l’existence des populations, ainsi que les libertés et les droits humains fondamentaux. Comme l’a affirmé clairement le Pape Benoît XVI dans l’encyclique sociale Caritas in Veritate, aujourd’hui « la question sociale est devenue une question radicalement anthropologique », surtout au regard de la manière dont la vie humaine peut être manipulée et transformée par la technologie[3].

La nouvelle insistance sur la nature anthropologique de la « question sociale » attire l’attention sur la signification la plus profonde du développement humain. En prenant pour point de départ la célèbre définition du développement « intégral » et « authentique » donnée par le pape Paul VI, comme développement de tout homme et de tout l’homme[4], le Pape Benoît XVI a réaffirmé que ce développement « concerne la totalité de la personne sous toutes ses dimensions »[5], car le développement est vraiment multidimensionnel : personnel et social, spirituel et corporel, historique et transcendant[6]. Le développement intégral inclut donc les dimensions socio-relationnelles et spirituelles de l’existence humaine, plus difficiles à quantifier, mais étroitement liées à ces « besoins supérieurs » de l’homme, tels que définis par Abraham Maslow[7]. Au sein de tout type d’organisation, un modèle de leadership qui entend contribuer à cette forme de développement est appelé à préserver toutes ces dimensions, car, au-delà des structures, le premier capital à protéger et à valoriser demeure la personne dans son intégrité[8]. Cela apparaît d’autant plus vrai au sein des organisations éducatives, où la formation académique et culturelle devrait offrir à ceux qui apprennent, à ceux qui enseignent et à ceux qui y travaillent à divers titres, « un espace vital, qui englobe la vie et parle à la vie »[9], un lieu de rencontre et d’interaction, réservé au dialogue entre les personnes et entre les disciplines.

 

  1. Le soin des relations

 

Dans cette dynamique d’évolution, dès son élection au siège de Pierre, le Pape Léon XIV, en expliquant lui-même le choix de son nom inspiré de son illustre prédécesseur, réaffirmait l’importance de l’héritage de la doctrine sociale de l’Église pour répondre aux défis que « la nouvelle révolution industrielle » pose à la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail[10].

« L’intelligence artificielle, les biotechnologies, l’économie des données et les réseaux sociaux sont en train de transformer profondément notre perception et notre expérience de la vie », – relève le nouveau Pape – « dans un scénario où la dignité de l’humain risque d’être aplatie ou oubliée, remplacée par des fonctions, des automatismes, des simulations. Mais la personne n’est pas un système d’algorithmes : elle est créature, relation, mystère »[11]. D’où le souhait d’une nouvelle réflexion sur l’humanum, « dans sa corporéité, dans sa vulnérabilité, dans sa soif d’infini et ses capacités de lien »[12], afin que l’éthique ne devienne pas désincarnée. La personne revient au centre, surtout ici, où nous nous retrouvons ensemble aujourd’hui, car personne n’éduque seul et la communauté éducatrice est « un “ nous ” où tous les agents impliqués, y compris la société civile, convergent pour engendrer la vie »[13].

La personne au centre, dans sa nature essentiellement relationnelle, car c’est précisément ici, à Tor Vergata, que le Pape Léon XIV a rappelé aux jeunes que « les relations humaines, nos relations avec d’autres personnes, sont indispensables pour chacun de nous… Notre vie commence grâce à un lien, et c’est à travers des liens que nous grandissons »[14]. Le soin des relations appartient aussi bien à la sphère de la vie privée des individus qu’à celle de la vie sociale, y compris professionnelle. L’attention portée à l’autre constitue également un principe fondamental dans la gestion des organisations complexes, si l’on admet que le leadership moderne reconnaît aujourd’hui un profond changement de paradigme, attribuant une plus grande efficacité opérationnelle à des leaders orientés non seulement vers la direction, mais aussi vers le service de leurs collaborateurs. Le point focal pratique du management se déplace ainsi de la traditionnelle maximisation de la valeur pour les investisseurs vers la capacité d’améliorer la qualité de vie de ses collaborateurs, sous ses dimensions physiques, émotionnelles et cognitives[15].

 

  1. La priorité du capital humain

 

Il convient de noter que la vertu chrétienne d’espérance, que nous célébrons au cours de cette Année jubilaire, se déploie dans la vie des personnes également au sein des structures organisationnelles qui médiatisent quotidiennement leur interaction avec l’environnement, car l’être humain est un être indigent qui, pour satisfaire ses besoins, a besoin d’outils, de systèmes et surtout des autres[16]. De cette manière, l’espérance devient performative[17], régénérant et transformant concrètement l’existence, en orientant la raison et la libre volonté vers la recherche partagée du bonheur.

 

Face aux fragmentations culturelles et aux logiques de repli polarisantes, qui alimentent la défiance et appauvrissent la société, l’espérance s’oppose au désenchantement et puise dans les « réserves de bien qui se trouvent dans le cœur des gens, malgré tout »[18]. En ce sens, y compris - et surtout - dans le domaine éducatif, des stratégies de gestion fondées sur l’humanum possèdent la capacité potentielle de libérer des énergies relationnelles, intellectuelles et spirituelles renouvelées, qui tirent précisément leur force de ces « réserves ». Des structures capables de s’organiser intérieurement selon des logiques de valorisation et de soin de leur propre capital humain seront, à leur tour, mieux préparées à accueillir ceux qu’elles sont appelées à servir. Cette vision, renforcée par la capacité d’instaurer des relations de confiance entre les personnes, conduit « à penser et à agir en termes de communauté »[19], afin de se sentir « coresponsables de l’amélioration du monde »[20].

 

Dans cette perspective, le contexte académique, lieu d’étude et de travail, devient un espace privilégié pour cultiver « l’amitié sociale »[21], fondée sur la capacité de valoriser l’apport de chacun, malgré la diversité, dans la recherche du bien commun. Ceux qui exercent la responsabilité de guider sont appelés à préparer le terrain, afin que les personnes grandissent dans la conscience de leurs propres limites, pour qu’elles soient ouvertes aux autres - qui nous font grandir et nous enrichissent à tout âge - et qu’elles aient des « cœurs qui se laissent compléter »[22]. Cela apparaît particulièrement pertinent ici, où le dialogue évoqué entre les personnes et les disciplines devient un instrument privilégié pour le développement humain intégral. 

 

D’autre part, le but de l’éducation est toujours la construction d’une communauté, non pas façonnée pour répondre sur mesure aux besoins individuels, mais offrant également un espace pour la définition d’objectifs communs[23]. En ce sens, l’activité formative devient un instrument essentiel d’intégration ; elle atteint son objectif ultime lorsqu’elle parvient à former des personnes prêtes à marcher ensemble, à se comprendre et à se respecter, attentives aux plus vulnérables, à ceux qui peinent à suivre le rythme. Dans le contexte éducatif, affirme le Pape Léon XIV, il ne faut pas « brandir l’étendard de la possession de la vérité, ni dans l’analyse des problèmes, ni dans leur résolution » ; il est plus important de « savoir s’approcher » pour apprendre à affronter ensemble des problèmes toujours nouveaux[24]. Cette forme de formation, humaine et académique, est une force de paix qui contribue à guérir les fractures, en comblant les écarts culturels et générationnels.

 

L’application d’un style de leadership « humaniste » au sein des organisations[25], y compris éducatives, favorise la promotion d’une éthique - ou d’une attitude - consistant à prendre soin des personnes et des choses, que nous sommes appelés à gérer et non à posséder[26]. Il s’agit d’une attitude essentiellement enracinée dans le principe chrétien de la dépendance réciproque, mais aussi dans la conscience que, au cours de l’existence, tous, sans exception, nous sommes à la fois sujets (actifs) et objets (passifs) de soin.

 

Les pratiques d’espérance au sein des organisations sont donc mises en œuvre par des managers « humanistes », attentifs non seulement aux outils professionnels, aux techniques et aux résultats, mais aussi sensibles au soin de leurs collaborateurs. Ce sont des managers qui se révèlent experts « en humanité », prêts à répondre aux besoins naturels d’estime et de reconnaissance des personnes[27]. Sans vouloir minimiser l’importance des compétences professionnelles qui s’enseignent et s’acquièrent ici - les hard skills - il convient de renouveler l’accent sur l’importance des qualités humaines, morales et caractérielles - les soft skills - qui se révèlent être des facteurs indispensables pour mener à bien, de manière efficace, le changement de paradigme évoqué précédemment.

 

La compréhension et l’empathie sont aujourd’hui reconnues comme des facteurs clés d’un management efficace, car elles permettent à ceux qui dirigent d’alléger les niveaux de stress qui pèsent sur les personnes. Cela est d’autant plus nécessaire face aux effets négatifs que provoquent « l’incivilité et le manque de bienveillance » dans les interactions, y compris dans les relations professionnelles[28]. La recherche confirme à quel point ces facteurs conditionnent le bien-être des individus. Dans cette perspective, des aspects traditionnels de la pratique du soin au sein des organisations sont précisément la disponibilité à considérer les besoins de l’autre et à assumer la responsabilité de chercher à les satisfaire, dans la mesure du possible, en favorisant un climat de sérénité et de respect réciproque[29].

 

Un modèle de gestion « humaniste » suppose la contribution de dirigeants capables de construire des relations de confiance, de manifester de l’intérêt pour les expériences et les histoires personnelles, disposés à accompagner leurs collaborateurs au cours des inévitables épreuves que toute organisation traverse[30]. Il s’agit d’un mode de management que j’aime définir comme management « du soin »[31], entendu à la fois comme pratique et comme vertu, c’est-à-dire visant à créer de la valeur au sein d’une organisation également du point de vue moral, en favorisant la construction de relations de réciprocité qui en renforcent la mission partagée[32].

 

  1. Considérations finales

La primauté du soin dans la gestion des organisations complexes, y compris éducatives, inspire un modèle de management centré sur la personne, attentif avant tout au respect de la dignité de sa nature, corporelle et spirituelle, mais également orienté vers l’amélioration de sa qualité de vie sur les plans professionnel et formatif[33]. Un modèle de gestion fondé sur le service et la multidisciplinarité, sur le soin des personnes et des choses, visant à cultiver des relations de réciprocité et à soutenir le développement intégral du capital humain[34], peut constituer un standard de référence éthique dans le domaine académique aussi, en tant qu’instrument pour répondre aux défis de la nouvelle « question sociale ».

 

La pratique du soin dans la gestion, vécue aussi comme l’exercice de la vertu d’espérance qui marque cette Année jubilaire, répond à cette aspiration humaine commune qu’est la recherche du bonheur, une aspiration qui nourrit les attentes du cœur et inspire les activités humaines en les orientant vers un bien plus élevé, tout en les soutenant contre le découragement[35]. Pour les éducateurs, il s’agit également d’une pratique qui prévient le risque de tomber dans un « rationalisme sans âme »[36], conditionné par la culture technocratique, en cultivant au contraire la capacité de penser et de réfléchir à la réalité de l’existence humaine dans toute son intégralité.
C’est une pratique essentiellement communautaire, animée par l’effort partagé de former - surtout par l’exemple - des personnes disposées à cultiver la fraternité, à faire prévaloir la solidarité sur la compétition, à protéger les plus fragiles, à construire des ponts et à réconcilier les contraires[37], à coexister pacifiquement avec la diversité, bref, à se sentir membres d’une unique famille humaine.

 

De cette manière, l’université incarne la « grande mission » d’élargir les frontières de la connaissance, afin de devenir « un espace ouvert pour l’humanité et pour la société »[38], là où la vérité se cherche ensemble, où la liberté s’exerce dans une réponse responsable et où l’autorité s’exprime dans le service[39]. Sur ces prémisses, comme y invite l’actuel Souverain Pontife, l’éducation ne mesure pas sa valeur uniquement à l’aune de l’efficacité, mais à celle de la dignité de la personne et de la capacité à poursuivre le bien commun[40]. Face à la nouvelle “question sociale”, la pratique du soin dans la gestion a pour finalité ultime de contribuer à “humaniser l’éducation”[41], non seulement par l’acquisition de compétences, l’étude et la recherche scientifique, mais aussi en puisant dans la richesse de l’humanité, c’est-à-dire par le partage de ces talents et de ces fragilités dont nous sommes tous porteurs.

 

[1] W. McCormick S.J., Prima della « Rerum Novarum » : cinque encicliche sociali di Papa Leone XIII, « Civiltà Cattolica », 3 (2025) 183.

[2] Ibid, 184.

[3] Benoît XVI, Caritas in Veritate, Cité du Vatican 2009, 75, les mots en italique le sont dans le texte original. Dans l’encyclique sociale Laudato si' (2015), Le Pape François parle de la menace plus grande du « paradigme technocratique » (nos 106-114). La technologie et son développement rapide sont devenus un « paradigme indifférencié et unidimensionnel » qui conduit l’homme à chercher à extraire tout le possible des choses, en ignorant ou en oubliant fréquemment la réalité qu’il a devant lui. Le « paradigme technocratique » exalte le concept d’un sujet qui prend le contrôle et la capacité de manipuler un autre objet extérieur, en le transformant à travers l’usage de procédures techniques, logiques et rationnelles. Dans Laudate Deum (2023), le Pape met en garde contre le fait d’adopter « l'idée d’un être humain sans aucune limite », dont les capacités pourraient être étendues à l’infini grâce à la technologie (21).

[4] Paul VI, Populorum progressio, 14.

[5] Benoît XVI, op. cit., 29.

[6] Conseil Pontifical « justice et paix », Compendium de la Doctrine sociale de l’Église, 2004, 38.

[7] Il est fait référence ici à la hiérarchie bien connue des besoins, proposée par le psychologue américain Abraham Maslow dans son article de 1943, A Theory of Human Motivation, publié in « Psychological Review » n° 50, pp. 370-396.

[8] Cf. Benoît XVI, op. cit., 25.

[9] François, Rencontre avec les professeurs d’université, Voyage apostolique au Luxembourg et en Belgique, 27 septembre 2024.

[10] Léon XIV, Discours au Collège cardinalice, 10 mai 2025.

[11] Id., Discours aux évêques italiens, 17 juin 2025.

[12] Ibid.

[13] Léon XIV, Lettre apostolique Dessiner de nouvelles cartes d’espérance, LEV, Cité du Vatican 2025, 3.1.

[14] Id., Veillée de prière, Jubilée des jeunes, Tor Vergata, 2 août 2025.

[15] Cf. McKinsey & Company, What is leadership ?, in www.mckinsey.com/featured-insights/mckinsey-explainers/what-is-leadership#/ (consulté le 28 décembre 2024) ; T. Allas – B. Schaninger, The boss factor : Making the world a better place through workplace relationships, in www.mckinsey.com/capabilities/people-and-organizational-performance/our-insights/the-boss-factor-making-the-world-a-better-place-through-workplace-relationships (consulté le 29 décembre 2024).

[16] Cf. R. Petrini – A. Sacco, Arricchirsi, La Cittadella, Assisi 2024, 17.

[17] Cf. BenOÎT XVI, Lettre encyclique Spe Salvi, LEV, Cité du Vatican 2007, 2.

[18] François, Lettre encyclique Fratelli tutti, LEV, Cité du Vatican 2020, 196.

[19] Ibid, 116.

[20] Ibid, 162.

[21] Ibid, 99.

[22] Ibid, 89.

[23] Léon XIV, Lettre apostolique Dessiner de nouvelles cartes d’espérance, op. cit., 3.1; cf. François, Rencontre avec les étudiants à l’Université Catholique de Louvain, 28 septembre 2024.

[24] Ibid, 4.3.

[25] L. Bruni, Il mercato e il dono, Egea, Milano 2015, 50-56; cfr. anche D. Melé, Understanding Humanistic Management, « The Humanistic Management Journal » 1 (2016) 33-55.

[26] Le Motu Proprio Il Diritto Nativo (Le droit originaire) du Pape François, publié le 20 février 2023, sur le patrimoine du Siège apostolique, fait précisément référence à cette orientation, en particulier. Il affirme que « La destination universelle des biens du Saint-Siège leur confère une nature publique ecclésiastique. Les organismes du Saint-Siège les acquièrent et les utilisent, non pour eux-mêmes, comme le ferait un propriétaire privé, mais au nom et sous l’autorité du Souverain Pontife, afin de poursuivre leurs finalités institutionnelles, elles aussi publiques, et donc pour le bien commun et au service de l’Église universelle ».

[27] L. Bruni, Il mercato e il dono, 43 ; cf. D. Melé, Human Quality Treatment : Five Organizational Levels, «Journal of Business Ethics» 120 (2014) 457–471; G. Manzone, Teologia Morale Economica, Queriniana, Brescia 2016, 311-320.

[28] Cf. C. Porath, The Price of Incivility, « Harvard Business Review » 91 (2013) 114-121 ; anche T. Brower, Empathy Is The Most Important Leadership Skill According To Research, « Forbes », 19 septembre 2021; I. De Vivo – D. Lumera, Biologia della gentilezza, Mondadori, Milano 2021, 23-37.

[29] Cf. V. Held, The Ethics of Care : Personal, Political, and Global, 649-682 ; S. Brotto, Etica della cura, 69-71 ; M. Hamington – M. Sander-Staudt, Introduction : Care Ethics and Business Ethics, in Id. (ed.), Applying Care Ethics to Business, 221.

[30] Cf. L. Bruni, Il mercato e il dono, op. cit., 63.

[31] Cf. R. Petrini, Integral Human Development Through a Leadership of Care, Terrence R. Keeley Vatican Lecture, Nanovic Institute for European Studies, University of Notre Dame, South Bend 1er novembre 2023 ; et aussi R. Petrini, Il protagonismo delle donne per il futuro della Chiesa, X Corso di specializzazione in informazione religiosa, Pontificia Università della Santa Croce, Rome, 8 mars 2023.

[32] Cf. V. Held, The Ethics of Care: Personal, Political, and Global, Oxford University Press [digital ed.], New York 2006, 649 ; T. F. Hawk, An Ethic of Care : A Relational Ethic for the Relational Characteristics of Organizations, in M. Hamington – M. Sander-Staudt (ed.), Applying Care Ethics to Business, Springer [digital ed.], New York 2011, 609-629 ; S. Brotto, Etica della cura, Orthotes, Napoli 2013, 69 ; I. Ungvári Zrínyi, Authentic Human Relations and the Economy, in O. Setter – L. Zsolnai (ed.), Caring Management in the New Economy, Palgrave Macmillian, Cham 2019, 51-60 ; H.R. Younger, The Art of Caring Leadership, Berrett-Koehler Publishers Inc. [digital ed.], Oakland 2021, 1478-1605.

[33] Cf. B. Sorge, Introduzione alla Dottrina Sociale della Chiesa, 82-87.

[34] Le sociologue polonais Zygmunt Bauman (1925-2017) a affirmé que le dilemme central de la liberté humaine dans la civilisation moderne est le choix alternatif entre la compétition et la solidarité (cf. Z. Bauman – C. Giaccardi – M. Magatti, Il destino della libertà, Città Nuova, Roma 2016, 37). Si la compétition induit les personnes à avancer dans leurs positions, en imposant leurs exigences et leurs intérêts sur les autres, la solidarité suppose qu’hommes et femmes puissent vivre selon un mode de coopération et être ainsi tous plus heureux.

[35] Cf. Ibid, 1818.

[36] François, Rencontre avec les professeurs d’université, Voyage apostolique au Luxembourg et en Belgique, 27 septembre 2024, les mots en italique le sont dans le texte original.

[37] Léon XIV, Audience jubilaire, 25 octobre 2025.

[38] François, Rencontre avec les professeurs d’université, op. cit.

[39] Cf. Léon IV, Lettre apostolique Dessiner de nouvelles cartes d’espérance, op. cit., 4.3.

[40] Ibid.

[41] François, Discours aux participants à la session plénière de la Congrégation pour l’Éducation catholique, 9 février 2017.

 

 

 

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